Article paru dans le Peuple Libre le jeudi 2 septembre 2021
La plateforme d’insertion par l’humanitaire et la coopération (PIHC) de Romans-sur-Isère propose sa traditionnelle braderie de fin d’été. L’occasion de faire le point sur les activités de la structure.
La friperie Chic ! La boutique, gérée par la plateforme d’insertion par l’humanitaire et la coopération (PIHC) depuis fin 2013, fait sa braderie ce vendredi 3 septembre ! L’occasion de revenir sur son fonctionnement. Approvisionnée par les 70 points d’apports volontaire dispersés sur le territoire romano-valentinois. du lundi au jeudi, six chauffeurs parcourent les routes pour récupérer les textiles déposés par les particuliers, et les rapportent au centre de tri sur le site même de la plateforme de Romans, derrière le quartier de la gare. De la collecte à la vente, en passant par le tri, ce chantier d’insertion emploie 20 personnes en contrat d’insertion, encadrées par cinq personnes de la plateforme. Une fois apportés sur le site, les vêtements sont pesés, triés et 10% des 240 tonnes annuelles (chiffre sur l’année 2020) sont vendus à la friperie de la place Jules Nadi. « A la boutique, tout doit être nickel. Les vêtements sont lavés et repassés, nous sommes un vrai commerce » dévoile Claudine Mukezangango, directrice de la PIHC. Aussi, toutes les trois à quatre semaines, les vêtements qui n’ont pas trouvé preneurs sont remisés au stock… et ce sont eux qui sont proposés lors de la braderie solidaire! « Comme nous récupérons toutes sortes de textiles, nous mettons aussi en vente du linge de maison, des accessoires, des sacs, des chaussures ». Rendez-vous est donc donné vendredi 3 septembre de 10h à 18h non-stop, pour farfouiller dans un stock de vêtements (femmes, hommes, enfants, bébés) vendus pour 1 ou 2€, au 9 rue Camille Desmoulins à Romans (derrière la gare SNCF). L’atelier informatique proposera également à la vente des ordinateurs, ordinateurs portables, écrans, claviers à prix cassés.
UN PROJET A VALENCE – La friperie solidaire va bientôt faire des petits! D’ici quelques mois, la plateforme d’insertion par humanitaire et la coopération de Romans va ouvrir une seconde boutique à Valence cette fois-ci. « Cette nouvelle boutique doit permettre d’ouvrir 14 postes supplémentaires en contrat d’insertion, encadrés par trois personnes » détaille la directrice Claudine Mukezangango. Si le lieu n’a pas encore été trouvé, la dirigeante reste optimiste quant à une ouverture pour la fin de l’année. « Ouvrir une friperie à Valence, cela va dans une logique de développement car le chiffre d’affaires stagne à Romans » présente-t-elle. En mars dernier, l’antenne valentinoise de la PIHC a également pris place dans de nouveaux locaux au 2 place Edmond Regnault – chemin des Huguenots. Cette ouverture devrait entrainer du changement pour le centre de tri. La PIHC souhaite le déménager à mi-chemin entre les deux villes, idéalement dans la zone industrielle de Bourg-de-Péage ou à Alixan. « Le futur lieu doit nous permettre de faire stationner nos camions pour décharger la collecte des vêtements. Ce n’est pas facile à trouver. Déménager nous permettrait aussi de travailler sur la mobilité de nos salariés en insertion ».
TOUCHER TOUS LES PUBLICS – La plateforme d’insertion par l’humanitaire et la coopération est agréée organisme de formation, structure d’insertion par l’activité économique et entreprise solidaire d’utilité sociale. A ces différents titres, elle propose des parcours allant du Français langue étrangère à la préparation de concours, en passant par la construction de projet professionnel. A cela s’ajoutent les deux chantiers d’insertion: made by éco et la revalorisation textile. Le premier embauche 17 personnes en contrat d’insertion en menuiserie, logistique, prestations spécialisées en toilettes sèches et informatique. Ce dernier service gère notamment la maintenance des 150 postes de la PIHC. Depuis un an, la plateforme propose le parcours « impulsion » destiné aux « invisibles ». Les personnes qui échappent aux radars de Pôle emploi et sont les plus isolées socialement peuvent trouver dans ce parcours un accompagnement pour se « remobiliser » à travers la maîtrise d’un socle de connaissances et compétences professionnelles. Cela leur permet, ensuite, de chercher un emploi ou se diriger vers une formation certifiante/qualifiante. Ce dispositif expérimental bénéficie de crédit de la Région Auvergne Rhône-Alpes.